Quelques éléments de notre histoire


Les églises et chapelles de Noailhac

Conférence de Madame Guély

(Présidente de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze)

conférence

 

 

Guerre 14-18

Les 33 soldats de Noailhac morts pour la France




Quelques éléments de notre histoire

Le dolmen du Puy de la Ramière (époque préhistorique, 3e millénaire avant notre ère), indique la présence d’un groupement de population à l’époque néolithique, sur les hauteurs de Noailhac.

dolmen

Le nom NOAILHAC a une origine gallo-romaine: "novale" du latin "novalis", qui signifie terre nouvellement défrichée.

Dans le bourg, un sarcophage a été trouvé à l'emplacement d'un ancien cimetière carolingien (8e siècle).

sarcophage sarcophage

Au Moyen-Age, Noailhac était un fief de la Vicomté de Turenne.

Situé au nord-est de la commune, Orgnac fut le berceau de la famille noble d'Ornhac (blason d'or à trois corbeaux de sable), un peu avant l'an 1000. Les Ornhac s'allièrent aux St Chamant . Pendant la guerre de Cent Ans, ils prirent le parti des anglais et refusèrent de rendre hommage au Vicomte de Turenne qui détruisit leurs possessions.

Les premiers seigneurs de Noailhac furent les d’Astorg au 12e siècle, puis, par alliance, les  Noailles. C’est Pierre d’Astorg (connu à Noailhac en 1258),  puis sa fille Douce et son époux Elie 1er de Noailles (mort en 1286) qui construisirent le château. Il s’étendait sur la place qui recouvre une ancienne citerne au nord de l’église et contre le mur ouest de l’église actuelle.

fenêtre du chateau

Le 16 octobre 1268, le Vicomte de Turenne Raymond VI approuvait la Charte par laquelle Pierre d'Astorg accordait "les bienfaits de la liberté" à certains des hommes de Noailhac (étude de Pierre Flandin-Bléty)


Depuis Elie de Noailles, le patrimoine des Noailles ne cessa de croître et les querelles avec les vicomtes de Turenne aussi. Le château de Noailhac fut détruit pendant les guerres de religion en 1580 ;  il n’en reste que l’échauguette qui domine l’église.

Le Duc de Noailles se porta acquéreur en 1748 d’une partie des domaines vicomtaux que Louis XV mit aux enchères.

Les Noailles restèrent propriétaires du domaine de Noailhac jusqu’en 1835. Jean de Noailles fut le dernier de la famille à être enterré dans l’église en 1425. Leurs armes (de gueules à la bande d’or) sont visibles dans l’église. Leur devise était : « La mort ne m’atteint pas ».

blason blason

Pendant la révolution de 1789, Noailhac subit quelques destructions : le château de Chabrignac, ainsi que quelques éléments du château de La Coste et de l’église.

Plus récemment, notre village a aussi souffert des guerres modernes :

33 hommes périrent sur divers fronts pendant la guerre de 1914-1918.

Trois soldats tués pendant la guerre de 1939-1945 figurent également sur le monument aux morts.

Le 16 avril 1944, les hameaux d’Orgnac et de Chauffingeal subirent une rafle conduite par un détachement de la division Brehmer. Les allemands incendièrent des maisons et granges et  arrêtèrent une quinzaine d’hommes qui furent relâchés dans les semaines suivantes. Un homme fut abattu au cours de cette rafle, Leal Vidal Gomez, espagnol, résistant. Une plaque commémorative a été posée à Orgnac ainsi qu’au cimetière.

plaque

Retournez au sommaire


 

Églises et chapelles : Conflits sur la Seigneurie de Noailhac

Conférence de Madame Marguerite Guély

Présidente de la Société Scientifique, Historique et Archéologique de la Corrèze.

(24 mai 2013 à Noailhac)


Carte de la Chatellenie de Noaillac

(Carte conservée aux Archives Nationales - Photo C.L.)


Carte de la Chatellerie de Noaillac


1- L'époque : 1511, 1526, 1538 et le Vicomte de Turenne

Conférence de Madame Guély

2- Le lieu: Noailhac et son église

Le lieu: Noailhac et son église

3- Les adversaires : Noailles et Chabrignac

Conférence de Madame Guély


4- L'Objet du conflit : Litre et Droit de tombeau

Conférence de Madame Guély

 

Imprimer le texte

Retournez au sommaire


 

Les soldats de Noailhac

morts  pendant la guerre de 1914-1918


Cette guerre coûta 12 millions de morts à l’ensemble des belligérants.
La France pour sa part, déplorait :

1 400 000 morts

740 000 invalides

3 000 000 de blessés

des centaines de milliers de veuves et d’orphelins ».

33 jeunes de Noailhac

 

Monument aux morts liste mort 14-18


VAURIE Antoine : Tué à l’ennemi le 1er octobre 1914 à l’âge de 22 ans. Il est décédé  à l’hôpital de Châlons-sur-Marne des suites de ses blessures.

BAROT Edouard : Tué à l’ennemi le 22 août 1914, à Bertrix (Belgique) Il avait 21 ans. Il est enterré au cimetière militaire de Bertrix, tombe 256. Antonin Coudert disparaîtra dans la même bataille. Ce sont les premiers « Morts pour la France» de Noailhac.

Edouard Barot

BRÉCY Paul : Décédé le 13 avril 1915 à l’hôpital de Limoges en salle militaire, à l’âge de 25 ans. Il y avait été admis le 20 août 1914 pour tuberculose.

DELPEUCH Edouard : Tué à l’ennemi à 31 ans, le 13 septembre 1914, à Thiéblemont Courdemanges (Marne). Citation à l’ordre du Régiment : Croix de guerre avec étoile de bronze : « Soldat d’une grande bravoure mortellement frappé au Mont-Moret en marchant résolument à l’assaut des positions allemandes ».

DElPEUCH monument au mort

DELMOND Etienne : Tué à l’ennemi entre le 20 septembre et le 5 octobre 1914 à Hurlus dans la Marne, village entièrement détruit par la guerre. La date officielle du décès est le 26 septembre 1914. Il avait 32 ans.

GIRARD Léon : Disparu le 20 juillet 1916 à Belloy-en-Santerre dans la Somme. Présumé prisonnier. Déclaré : tué à l’ennemi. Il avait 34 ans.


MARCELIN Jules : Disparu au combat le 5 mai 1915 au Bois d’Ailly (Meuse). Décès fixé au 3 mai 1915 par jugement rendu par le tribunal de Brive le 2 juillet 1921. Il avait 33 ans.

Etienne Jules Marcelin


CLAVAL Jean : Décédé le 30 octobre 1915 à l’âge de 31 ans. Tué à l’ennemi à Tahure (Marne). Les terribles combats qui s’y sont livrés ont complètement anéanti ce village.

CESSAC Jean : Décédé à l’hôpital d’Orléansville  (Algérie), le 6 septembre 1917 à l’âge de 30 ans.

VICHY Léopold : Tué à l’ennemi le 4 octobre 1918 à l’Epine de Dallon St Quentin (Aisne). Cité à l’ordre du Régiment : « soldat courageux s’est particulièrement fait remarquer au cours des combats du 9 août et du 18 par sa hardiesse et son entrain » Croix de guerre. Il avait 21 ans.

Vichy léopold

MONS Guillaume : Tué à l’ennemi le 13 septembre 1914 à Thiéblemont Courdemanges (Marne). Il avait 31 ans.

CROZAT Jean : Tué à l’ennemi à l’âge de 30 ans. Citation à l’ordre du Régiment « Bon et brave soldat. A trouvé une mort glorieuse le 9 septembre 1914 à Courdemanges  Marne ». Croix de guerre avec étoile de bronze.

Médaille militaire à titre posthume Journal Officiel du 30 octobre 1919. « Bon soldat courageux et dévoué s’est remarquablement bien conduit en Belgique. Tué pendant la bataille de la Marne le 13 septembre 1914 après avoir fait courageusement son devoir ».

ANTONET Jean : Tué à l’ennemi au combat de Vassincourt (Meuse) du 8 au 10 septembre 1914. Il avait 23 ans. Premier des 3 frères Antonet à disparaître dans ce conflit.

ANTONET Joannès : Tué à l’ennemi à 20 ans. Inscrit au tableau spécial de la Médaille Militaire  JO du 9 février 1921 « Soldat brave et courageux, mort pour la France  à son poste de combat le 28 avril 1917 à Tahure ».

ANTONET Jérôme : Tué à l’ennemi le 14 mars 1916 au combat de Vaux devant Damloup (Meuse). Il avait 39 ans.

CHAMP Baptiste : Décédé à l’hôpital d’Arcis sur Aube le 10 mars 1915, à la suite de blessures de guerre. Il avait 35 ans.

COUDERT Antonin : Prisonnier. Mort à Bertrix (Belgique) des suites de blessures de guerre. Son décès est fixé au 22 août 1914. Il avait 24 ans.

BROUSSE Armand : Décédé le 8 février 1917 à l’hôpital militaire de Grenoble (Isère) des suites de maladie contractée en service. Il avait 24 ans.

COUDERT François : Disparu aux Eparges (Meuse). Son décès est fixé au 26 avril 1915 par jugement rendu par le Tribunal de la Seine en date du 29 octobre 1920. Il avait 27 ans.

MONS Joseph : Disparu au Bois des Caures (Meuse) à l’âge de 21 ans. Décès fixé au 24 février 1916 par jugement du Tribunal de Brive le 3 août 1920.

JALADIS Joseph : Blessé au combat de Chatel-Raoul le 10 septembre 1914. Cité à l’ordre du Régiment du 14 avril 1915 « Pour  sa belle conduite au cours du combat du 9 avril 1915 au cours duquel il s’est maintenu à proximité des réseaux de fil de fer ennemis et y est resté 2 jours ½ jusqu’à la relève ». Tué à l’ennemi le 30 avril 1915 au combat du Bois Haut près Mouilly (Meuse). Il avait 23 ans. Médaille Militaire à titre posthume. JO du 6 décembre 1920 : « Soldat remarquable de bravoure et de sang-froid. Tué à son poste de combat ».

LEONARD Justin : Tué par balle le 9 mai 1915 à Roclincourt (Pas-de-Calais). Il avait 28 ans. Précédemment inhumé au Cimetière Militaire de Roclincourt. Transféré à Ablain St Nazaire arrondissement d’Arras au Cimetière National de Notre Dame de Lorette le 31 juillet 1923  N° 17 433.

FREYGEFOND Jean : Décédé le 28 mars 1917 à la Butte de Souain (Marne) des suites de ses blessures. Il avait 26 ans.

Freygefond

GAY Louis : Décédé le 26 janvier 1916 dans l’ambulance 2/4 à Montdidier dans la Somme,  des suites de blessures de guerre. Il avait 22 ans.

louis gay

VERDOU Henri : Tué à l’ennemi le 6 mars 1916 à Berry au Bac dans l’Aisne. Il avait 35 ans.

SEMBEL Pierre : Tué à l’ennemi le 17 mai 1917, Côte 108 à Sapigneul (Marne). Il avait 21 ans.

CHALARD Jean : Décédé le 13 mai 1918 à Nantes (Loire Inférieure) des suites de maladie contractée en service, à l’âge de 40 ans.

tombe de Jean Chalard

DELMAS Louis : Décédé le 9 septembre 1918 à Conty (Somme), dans l’ambulance 15/16 SP N° 234 de ses blessures de guerre : plaies à la tête. Il avait 25 ans. Cité 3 fois à l’ordre du Régiment. Le 26 octobre 1916 : « Blessé plusieurs fois au cours de la campagne en faisant vaillamment son devoir ». Le 16 octobre 1917 : « A secondé brillamment ses supérieurs dans l’organisation de la position qui venait d’être conquise (combats du 20 et 21 août 1917). La 3e citation est du 12 juillet 1918.

DELMOND Louis : Tué à l’ennemi le 28 septembre 1918.Touché dans la Marne à Cumières : plaie par balle à la tête. Décédé au Nord de la voie ferrée entre Somme-Py et Maure. Enterré au cimetière militaire du Tunnel, tombe N° 31. Il avait 34 ans.

Blessé le 26 avril 1915 à la tranchée de Calonne (Meuse). Citation à l’ordre de la division N° 774 du 16 mai 1916 : « Au combat du 9 avril, a fait preuve d’une grande bravoure en se portant en avant sous une pluie de balles et de mitraille : s’est maintenu sur une position dangereuse de 7 heures à la nuit.

Citation à l’ordre du Régiment N° 34 du 21 juin 1918. Décoré de la Croix de guerre.

BAZILE Joseph : Décédé le 4 décembre 1918 à l’hôpital de Bussang (Vosges), des suites de grippe contractée en service commandé. Il est mort moins d’un mois après la signature de l’armistice à l’âge de 42 ans.

VERGNE Joseph : Tué à l’ennemi le 27 avril 1915, au Bois Haut Commune des Eparges (Meuse), à l’âge de 28 ans. Jugement déclaratif de décès rendu le 15 juillet 1921 par le Tribunal du Havre.

BOUYGUE Henri : Engagé volontaire pour 4 ans le 30 décembre 1915. Réformé définitivement le 17 août 1920. Blessé du poumon. Soigné à Biarritz. Décédé le 2 février 1922 à Noailhac. Il avait 25 ans.

BRÉCY Henri : Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 27 décembre 1917, à 18 ans. Rengagé en 1920. Réformé définitivement le 7 juin 1921 pour tuberculose pulmonaire. Décédé à Noailhac le 15 août 1921. Il avait 22 ans.

 

 


 

 

Retournez au sommaire