LE GLISSEMENT DE TERRAIN DE 1914
La randonnée découverte de la faille géologique du samedi 9 juillet 2011 a offert l’opportunité de communiquer sur un sinistre qui, il y a près d’un siècle, a bouleversé la population noailhacoise : le glissement de terrain du 20 mars 1914.
Des cartes postales représentant les lieux touchés ont été éditées et largement diffusées.
Demande de secours
Une lettre du maire de l’époque : Monsieur Valeille, du château de Lon, demandant des secours au maire de Brive, résume la situation. A Noailhac, « de graves éboulements ont détruit 4 domaines, renversé une douzaine d’immeubles et entraîné de nombreuses parcelles appartenant à divers propriétaires. Les routes ont été également emportées sur une longueur de 1 kilomètre et la conduite d’eau du bourg a disparu sur une longueur de 4 à 500 mètres. »
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Que s'est il passé ?
Cette période-là a été exceptionnellement pluvieuse, les argiles se sont imprégnées d’eau, ont gonflé et sont devenues instables, provoquant le drame. C’est ce qu’explique Guy Chantepie, géologue.
La presse locale s’est fait l’écho de cette catastrophe et relate ce jour où la montagne bougea. Le 29 mars, La Dépêche titre : « La Montagne qui glisse »
Retentissement national
Cet événement a même eu un retentissement national puisqu’un journal de Paris : « L’Illustration », Journal Universel hebdomadaire, dans son numéro du 4 avril 1914, a consacré une page à ce glissement de montagne aux conséquences désastreuses. Il précise que : « le sol s’est déchiré en plusieurs endroits comme sous l’effet d’une secousse sismique, puis le Puy de la Coux (qui a une altitude de 400 mètres et domine le bourg de 150 mètres) s’est fendu, formant une crevasse profonde de 15 mètres et large de 100, sur une longueur d’un demi kilomètre… La montagne s’est effondrée coupant en plusieurs points la route de Brive à Meyssac... Le fond de la vallée a été considérablement surélevé et le ruisseau qui y coulait forme aujourd’hui une série de petits lacs encerclés par les éboulis. »
Jean-Michel Valade, dans son ouvrage « Un siècle de faits divers en Corrèze », paru en octobre 2010, résume les événements en puisant dans les journaux de l’époque. Il écrit que le maire de Noailhac décida l’évacuation de toutes les habitations avant qu’une gigantesque coulée visqueuse de terre rougeâtre se détache du flanc du coteau et dévale la pente sur un front de pratiquement 800 mètres.
Madame Riconie en parle également dans « Un si joli petit village », citant les impressions d’un témoin. Elle précise qu’à l’école, pressentant le drame, l’instituteur, Monsieur Valette (grand-père de Jacques Chirac), retint les élèves en classe.
Souscription en faveur des victimes
L’opinion publique s’est émue et une souscription en faveur des victimes a permis de recueillir 3562 francs 15 centimes.
Archives municipales de Noailhac
Ces fonds ont été répartis par le conseil municipal de la commune. Le Ministère a versé également 1000 francs et la Commission Départementale, 500 francs.
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